Cancer de la prostate, ne fermez pas les yeux !

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Avec plus de 50 000 nouveaux cas par an, le cancer de la prostate est la forme de cancer la plus fréquemment diagnostiquée chez les hommes en France, et il affecte également l’ensemble de la population du pays.

Cette maladie se développe au sein d’une glande de l’appareil génital de la taille d’un œuf, située sous la vessie, connue sous le nom de prostate.

La prostate a un rôle crucial dans la production et le stockage du liquide séminal, ainsi que dans le processus d’éjaculation du sperme. Il est important de noter que le cancer de la prostate est extrêmement rare avant l’âge de 50 ans, et son incidence augmente avec l’avancée en âge. Il est également essentiel de souligner qu’il n’existe pas un seul type de cancer de la prostate, mais plusieurs.

Certains de ces cancers sont très agressifs, tandis que d’autres progressent très lentement et ne représentent finalement aucun danger pour la santé.

Les symptômes du cancer de la prostate

Au stade initial de son développement, le cancer de la prostate est généralement asymptomatique. En cas de localisation limitée du cancer, les troubles urinaires ne sont généralement pas observés.

Les symptômes mécaniques liés à la compression de l’urètre surviennent lorsque la prostate commence à augmenter de taille.

Cependant, il est important de noter que l’élargissement de la prostate peut également se produire dans d’autres affections beaucoup plus courantes :

Cette augmentation de volume n’est donc pas spécifique du cancer de la prostate.

Attention, cependant, il arrive que certains hommes souffrent à la fois d’un cancer de la prostate et d’une hypertrophie bénigne.

Les symptômes liés à l’augmentation de volume de la prostate sont les suivants :

  • Besoin fréquent d’uriner, surtout la nuit (pollakiurie)
  • Jet d’urine faible
  • sensation de ne pas avoir vidé complètement sa vessie
  • Fuites urinaires (incontinence urinaire)
  • Infection urinaire : cystite, prostatite ou pyélonéphrite
  • difficulté ou impossibilité d’uriner ou rétention urinaire
  • présence de sang dans les urines ou le sperme
  • difficulté à avoir une érection
  • douleurs au moment de l’éjaculation

 

Le diagnostic peut être :

  • Évoqué, en l’absence de symptômes, lors d’un toucher rectal pour un autre motif
  • Posé lors de l’examen anatomo-pathologique du tissu prélevé lors du traitement chirurgical d’un adénome de la prostate

Le diagnostic du cancer de la prostate

Lors de la visite médicale, le médecin interagit avec son patient pour évaluer son état de santé global, ses antécédents médicaux personnels et familiaux, en particulier en ce qui concerne les cas de cancer de la prostate, ainsi que la présence de symptômes pouvant indiquer une éventuelle anomalie de la prostate. Ensuite, il effectue un examen clinique, y compris un toucher rectal.

Le toucher rectal

Le médecin palpe la prostate en introduisant son index, protégé par un gant, dans le rectum. Ce geste médical permet de vérifier le volume, la surface et la consistance de la prostate. Si la surface de la prostate apparaît irrégulière ou avec des nodules et si sa consistance est dure, le médecin suspecte la présence d’un cancer.

Le dosage du PSA par prise de sang

Le médecin de famille ou l’urologue, en cas de résultats anormaux lors de l’examen clinique, prescrit un dosage sanguin de l’Antigène Prostatique Spécifique (PSA), une substance produite par la prostate. Il informe le patient sur les modalités de cet examen et sur la complexité de l’interprétation des résultats de ce test biologique. Il est la personne la mieux qualifiée pour expliquer leur signification.

La valeur seuil de normalité du PSA la plus couramment utilisée est de 4 ng/ml (elle dépend de la méthode de test utilisée). Cependant, un niveau de PSA supérieur à 4 nanogrammes/ml ne signifie pas automatiquement la présence d’un cancer. D’autres facteurs, autres que le cancer de la prostate, peuvent expliquer une augmentation du taux de PSA, tels qu’une hypertrophie de la prostate due à un adénome prostatique, une éjaculation récente, une infection urinaire avec prostatite, une récente intervention chirurgicale ou une endoscopie des voies urinaires.

À l’inverse, il est possible qu’un taux de PSA reste normal même en présence d’un cancer de la prostate.

La biopsie de prostate

Si le médecin a relevé des anomalies en faveur d’un cancer de la prostate, il prescrit à son patient une biopsie prostatique.

Déroulé de la biopsie de prostate

Il s’agit d’un examen pratiqué sous anesthésie le plus souvent locale.

L’urologue introduit en général par voie transrectale (à travers la paroi du rectum) une aiguille dans la prostate sous guidage échographique. Il effectue au minimum 12 prélèvements à différents endroits en vue de leur analyse anatomopathologique qui confirmera ou non le diagnostic de cancer et en donnera les caractéristiques.

Complications possibles après une biopsie de prostate 

Les complications les plus fréquentes de la biopsie de prostate sont l’hématurie de faible abondance (présence de sang dans les urines), l’hémospermie (présence de sang dans le sperme) et la rectorragie.

Plus rarement, peuvent survenir :

  • Une prostatite aiguë (infection de la prostate), l’infection des tissus sous-cutanés au point de prélèvement, voire une septicémie (infection généralisée)
  • Une rétention aiguë d’urine (impossibilité d’uriner pour évacuer l’urine contenue dans la vessie)
  • Une hématurie importante (présence de sang dans les urines)

Au SIST BTP Seine et Marne, nos médecins et infirmiers sont à l’écoute des salariés sur ces sujets sensibles.

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